Quelle est la réalité du métier de développeurs web en Suisse romande: Les résultats d’une enquête en ligne

Soutenue par la Fédération des entreprises romandes Genève et le Centre Patronal, la toute première enquête sur les métiers du digital en Suisse romande est organisée par Marie-José Genolet, experte formation et emploi, et l’institut Elyos Etudes de Marché.

Ce sondage s’adressait aux chefs d’entreprise, les responsables de ressources humaines et de la transformation digitale, ou simplement ceux qui ont une bonne vision du digital dans leur entreprise. Comment les métiers liés au développement du web sont représentés dans les entreprises romandes? Quels sont les besoins en spécialistes? 43  réponses ont été obtenues, de quoi établir une esquisse de la réalité. Ce sont  principalement de dirigeants d’entreprise ou de responsables informatiques, et une quinzaine de professionnels des ressources humaines qui ont participé. La plupart d’entre eux travaillent à Genève, dans des entreprises du secteur de l’IT ou dans des agences digitales.

Les résultats

Solutions technologiques : la majorité privilégient javascript, suivi par java et php, les frameworks les plus sollicités étant react, puis angular. Les deux tiers de ces mêmes entreprises ont recours à des cms, principalement drupal, mais aussi wordpress.

Recrutement :  les 33 entreprises employant des développeurs sont peu friandes de juniors : seule l’administration publique en déclare plus de 5, les autres entreprises employant moins de 4 juniors (en équivalent plein temps) ou même aucun.

Au moment du recrutement, les employeurs déclarent plébisciter une expérience d’un an au minimum dans un langage informatique donné, ou à défaut la connaissance de plusieurs langages différents plutôt qu’une expérience pratique.

En emploi, les juniors doivent faire preuve, par ordre d’importance, dune très bonne connaissance des tests unitaires, de la démarche agile et innovante, du développement de solutions digitales.

Perspectives :  à l’avenir, les entreprises employant des développeurs web entendent développer leurs activités dans les mêmes domaines, avec toutefois une plus grande attention portée au développement d’applications mobiles.

Néanmoins, le volume de recrutement envisagé de développeurs web juniors reste faible : les deux tiers des répondants n’ont à ce jour pas d’intention d’embauche et une seule entreprise envisage d’engager plus de 4 juniors . Cet état de fait ne semble pas avoir de lien avec l’utilisation de l’intelligence artificielle, car, selon les répondants, elle ne modifiera pas substantiellement l’emploi dans le développement web ces prochaines années.

Enfin, une bonne part des répondants estiment que les juniors sont bienvenus dans le domaine du support informatique.